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8 septembre 2018 6 08 /09 /septembre /2018 12:34

Communiqué du CNDH Romeurope dont la LDH est membre

Une expulsion tous les trois jours entre juin et août 2018. Ce ne sont pas moins de 37 squats ou bidonvilles où vivaient plusieurs centaines de personnes qui ont été détruits en Ile-de-France, dans le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Loire Atlantique ou encore à Lyon et Toulouse. Sur la même période, 26 lieux de vie avaient été expulsés en 2017.

Un rythme effréné contredisant l’instruction du 25 janvier 2018 visant à donner une nouvelle impulsion à la résorption des bidonvilles, qui préconise de travailler « le plus tôt possible à l’accompagnement des personnes vers la sortie, dans le but d’une résorption complète de ces campements ». Pourtant, la grande majorité des expulsions de cet été n’a pas été suffisamment anticipée : absence de concertation préalable avec les habitants, refus des autorités de dialoguer avec des acteurs associatifs, absence de diagnostic social, etc. Dans ces conditions, elles se soldent immanquablement par une absence de proposition adaptée d’hébergement ou de relogement. Et la reconstruction de nouveaux bidonvilles !

Pire, certaines expulsions sont exécutées en dehors de tout cadre légal ou sans respecter la procédure. Les juges tendent de plus en plus à condamner l’Etat pour « voie de fait » et à accorder des dommages et intérêts aux personnes expulsées, à l’instar du tribunal de grande instance de Nanterre concernant une expulsion à Gennevilliers en juin dernier[1].

Pour autant, les conséquences d’une expulsion, mesure brutale par nature, sont bien souvent irréparables. Ainsi, pour les enfants, en plus de traumatismes psychologiques souvent graves, elles sont trop souvent synonymes de déscolarisation ; l’errance contrainte dans laquelle elles placent leurs familles faisant généralement obstacle à leur maintien à l’école. Autant de temps perdu qu’aucune indemnité ne permettra de rattraper…

Il existe néanmoins des solutions alternatives à l’expulsion « sèche » des habitants de bidonvilles et squats qui commencent à être mises en œuvre sur certains territoires avec des résultats très encourageants. Pour que ces solutions deviennent la norme, elles doivent être intégrées à une politique de résorption des bidonvilles et des squats cohérente et concertée avec l’ensemble des acteurs, au premier rang desquels les personnes concernées.

C’est le sens de l’instruction du 25 janvier 2018, qui tarde à être appliquée sur de nombreux territoires alors que les associations comme les habitants sont prêts à accompagner sa mise en œuvre. Il est urgent d’agir pour mettre en pratique le changement de cap engagé par ce texte, et ce dans l’intérêt des habitants de bidonvilles, de leurs voisins, et de l’ensemble de la société !

Paris, le 7 septembre 2018

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22 octobre 2017 7 22 /10 /octobre /2017 07:37

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 14:11

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 07:37

Près d'un an après le tour de vis sécuritaire lancé par le gouvernement, sur le terrain la situation demeure la même, constate le collectif Romeurope.

 

Souvenons-nous, ce fut le coup de chauffe répressif – et médiatique – de l'été dernier. Le 30 juillet 2010, Nicolas Sarkozy déclarait ouverte, dans son très musclé discours de Grenoble, l'offensive sécuritaire contre les Roms, qu'il amalgamait au passage aux gens du voyage (pour le rappel sémantique, voir ici). En bon soldat, Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, annonçait le démantèlement en trois mois des 600 «camps ou squats» illicites recensés et «la reconduite quasi-immédiate des Roms qui auraient commis des atteintes à l’ordre public» vers la Bulgarie ou la Roumanie.

Depuis, que s'est-il passé ? Rien, ni dans un sens ni dans l'autre, répond un brin fataliste le collectif Romeurope, qui dressait ce jeudi son bilan de l'année. «Il y a bien eu une accélération des expulsions en août et septembre», mais au final, sur l'année, il n'y en a eu «ni plus ni moins qu'avant», a constaté ce groupement d'associations.

Romeurope estime toujours à 15.000 le nombre de Roms migrants présents en France, dont la moitié d'enfants, «un chiffre stable depuis huit-dix ans». Pourtant, en 2010, comme d'ailleurs en 2009, environ 9500 citoyens roumains et bulgares ont été renvoyés dans leur pays d'origine, selon le ministère de l'Intérieur. Autrement dit, le jeu des allers-retours se poursuit de plus belle. Les Roms, citoyens européens, ont un droit de séjour de trois mois en France, avant d'être expulsables. Reconduits le plus souvent par le biais du «rapatriement humanitaire», qui permet de renvoyer chez eux avec 300 euros en poche les étrangers ayant la nationalité d’un Etat membre de l’Union européenne en situation de dénuement (7000 Roumains et Bulgares en 2010, sur les 9500 reconduits), rien ne les empêche de revenir illico.

Evacuations


Résultat, «il y a toujours autant de terrains occupés, de situations insalubres, de difficultés», résume Laurent El Ghozi, président de la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les tsiganes et les gens du voyage (Fnasat). Seule note positive, «la mobilisation citoyenne née en réaction au discours stigmatisant du gouvernement», qui se manifeste localement par la création de collectifs de soutien.

Mais les évacuations de terrain se poursuivent, comme ce mercredi encore à Bobigny (Seine-Saint-Denis), mais «ni plus ni moins qu'avant». «75% des campements illicites ont été demantelés», chiffre l'Intérieur. Sauf que là où un terrain disparaît, un autre renaît un peu plus loin. Une politique «absurde, imbécile et inefficace» martèle Alexandre Le Clève, de la Cimade. «Inhumaine» aussi : harcèlement policier, peur, rupture de la scolarisation des enfants et du suivi des soins à chaque évacuation. Et à la clé une précarisation accrue.

Surtout, rien n'a changé dans l'accès à l'emploi, frein majeur pour les Roms qui, en tant que ressortissants roumains et bulgares, restent soumis aux mesures transitoires d'adhésion à l'UE. Pas de travail possible pour eux sans autorisation préalable, promesse d'embauche au sein d'une liste de 150 métiers, paiement d'une taxe par l'employeur, et carte de séjour. Bref, mission quasi-impossible, surtout s'il s'agit de contrats courts. Or, la France, qui pourrait en théorie lever ces mesures à tout moment, ne devrait pas, sauf surprise, s'y plier avant fin 2013, l'échéance maximale.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 09:15

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 08:27

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 09:10

Article du parisien

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 07:08

BLOG ROMS 1

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Qui sommes nous ?

Blog du Collectif de soutien aux familles roms installées dans les Yvelines

membre du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope

 

Association pour la Taxation des Transactions financières pour l'Aide aux Citoyens (ATTAC 78 Nord),  Collectif Français Etrangers en Yvelines (CEFY), Ligue des Droits de l'Homme (LDH),  Réseau Education Sans Frontières (RESF), Secours Catholique Caritas France, Secours Populaire, et des voisins solidaires.

Avec le soutien sur les Yvelines de :
Union Locale 78 Nord  (CGT), Confédération Nationale du Travail (CNT), Union Syndicale Solidaires 78, Alternative Libertaire, Ensemble pour une Gauche Citoyenne (Mantes), Europe Ecologie/ les Verts, Mouvement de la Paix, Nouveau Parti Anticapitaliste,  Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Parti de Gauche,

 

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